Cette locomotive avait été construite pour le réseau de l’Etat par Schneider en 1921 ; elle avait eu ensuite, comme toute sa série, diverses modifications, comme un échappement Kylchap simple, et un timbre augmenté de 12 à 14 kg.
C’est en 1945, lors
d’un passage en grande révision, que la
141 C 113 reçu différentes
améliorations aux ateliers de Quatre-Mares (Sotteville).
Après ces transformations, des essais ont eu lieu entre
Paris et Caen qui était alors en ruines suite aux
bombardements du débarquement. Nous couchions dans ce qui
fut le dépôt de Caen, dans une voiture couchettes
remplie de puces !
Les essais ont
été réalisés
également sur la 141 C 190 pour comparaison. Les gains
constatés par cheval/heure étaient
supérieurs à 22% pour la consommation
d’eau, et supérieurs à 23% pour le
charbon. Sur une rampe de 0,7%, la puissance au crochet avec la
141 E 113 était de 1865 ch
à 69 km/h, alors que la 141 C 190 ne produisit que
1678 ch à 63 km/h.
Les essais effectués au banc d’essai de Vitry en
1948 permirent d’atteindre 120 km/h, et
d’obtenir une puissance de 2800 ch à 100 km/h.
La Région Ouest demanda alors la transformation identique de trente locomotives 141 C. Trop tard… La Direction refusa, et cette machine se retrouva relégué sur des lignes secondaires du dépôt de Chartres.
NB : Ce texte est issu de notes de mon Père Raymond Gleize. Les ajouts sont en italique. Histoire de mon
Père Raymond Gleize
la SNCF avec André
Chapelon
de 1937 à 1953.
Participation aux essais de locomotives à vapeur : photos et
souvenirs.